J'ai conçu et fabriqué un commutateur pour connecter soit plusieurs paires d'enceintes sur une sortie HP d'ampli, soit plusieurs amplis sur une paire d'enceintes (cas d'utilisation à manipuler avec précautions).
Il n'y a pas de solution idéale, quoi qu'on fasse il faut mettre en place des contacts électriques.
Ces contacts s'encrassent et dégradent le signal. Ils doivent donc pouvoir être remplacés quand c'est nécessaire.
J'ai décidé de ne pas employer de relais.
Il sera donc composé de micro-rupteurs comme celui-ci :

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J'ai prévu d'ores et déjà une motorisation pour pouvoir télécommander ce commutateur.

Pour ceux que ça intéresserait je proposerai à la fin un kit de pièces prédécoupées à ébavurer et assembler en suivant mes instructions.

C'est donc un commutateur à cames que j'ai réalisé permettant de commuter 6 paires d'enceintes sur une sortie stéréo d'ampli.
Du coup il y a beaucoup plus de mécanique que d'électronique dans cet appareil, du moins dans sa version non-télécommandée, sa construction s'apparente à du modélisme.
Sauf défaillance d'un micro-rupteur (contact collé) il est par construction impossible que deux voies soient connectées simultanément. Dans le sens ampli -> enceintes ce ne serait pas trop grave, en cas de commutation de plusieurs amplis sur une paire d'enceintes ce serait destructeur. Il ne faudra donc pas utiliser cet appareil de cette façon sur les amplis les plus précieux.

En cas de nécessité de maintenance il suffira de remplacer les micro-rupteurs en cause.

Petite mise en bouche avec une photo des principaux composants :

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Le commutateur est composé de deux rangées de micro-rupteurs (une pour gauche et une pour droite) actionnées par un bouton central qui se prolonge vers la motorisation.
D'où les trois pignons.
Je préfère faire une coupure bipolaire, il y aura donc huit micro-rupteurs par rangée.

La motorisation est déjà en place car son installation doit être prévue dès le début, la commande du moteur prendra pas mal de temps à arriver car j'ai l'intention de programmer un micro-contrôleur pour qu'il apprenne à obéir à n'importe quelle (ou presque) télécommande de récup après une phase d'apprentissage.
L'implantation du moteur n'a rien d'obligatoire pour qui veut fabriquer ce commutateur, il peut rester purement manuel.
Mais moi j'aime bien les télécommandes.

Il est impossible de lier énergiquement des roues ou des cames en plastique sur un axe rond, donc les axes sont carrés (c'est des barres d'acier carré que vous voyez ici). Des axes triangulaires seraient encore meilleurs mais je ne sais pas où en trouver facilement.

Voici le gabarit pour le perçage des trous carrés :

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Il est indispensable si je veux que le carré se trouve usiné exactement avec la même orientation par rapport aux dents sur toutes les roues dentées. J'ai entouré en rouge les dents d'indexation.

Les cames sont percées d'un trou carré au cours de leur usinage, pas besoin du même dispositif pour elles.

Avec les micro-rupteurs, trois axes, quatre tiges et un peu de visserie le commutateur est complet dans sa version manuelle, rien que de la mécanique comme je le disais.
Il y a même un embrayage.
Au vu des photos on pourrait croire qu'il y a aussi un four à pains.
Mais non, c'est l'emplacement du moto-réducteur destiné à faire marcher le commutateur avec une télécommande (d'où l'embrayage).
Chaque fois que j'écris "embrayage" je pense à cette fameuse blague mettant en scène Giscard et Marchais.

Toutes les pièces en plastique que j'usine sont en Lexan.

Le plus laborieux à la fin c'est l'ébavurage.
C'est pourquoi, dans le kit, je laisserai le soin au destinataire de procéder à cette opération.

Voici une photo des premières pièces :

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La suite des pièces :

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C'est ainsi que les destinataires du kit recevront les pièces à séparer et ébavurer.

Rien n'empêche d'utiliser ce commutateur pour sélectionner des entrées audio, y compris phono je pense.

Ça se précise :

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C'est la carcasse pré-assemblée.

Il me reste quelques pièces métalliques à couper et à assembler le tout.

Premier prototype assemblé :

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Il y a encore quelques bricoles à définir mais c'est en bonne voie.
En tout cas c'est utilisable en manuel tel quel sans aucun ajout (et la motorisation marche ainsi que l'embrayage).

Le proto est finalisé :

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J'ai apporté les corrections qui se sont révélées nécessaires au fur et à mesure de l'assemblage.
Le commutateur final ressemblera quand même beaucoup à celui-ci.

Il me reste à créer et concevoir l'électronique de télécommande.
Pour ça vous devrez patienter quelques semaines sans doute.

Tel quel il est complètement terminé en mode manuel et sans le moteur il est plutôt agréable à manipuler.

Après les premiers essais j'ai constaté qu'avec le moteur, à cause de l'embrayage, il est dur à tourner à la main. Mais dans la configuration motorisée il faut considérer la commande manuelle comme un usage de secours.
Je mettrai peut-être deux boutons "up" "down" pour actionner le commutateur sans toucher à la télécommande.



Cette vue montre le capteur qui va informer le micro-contrôleur (celui que je vais mettre à côté pour la télécommande) qu'il faut arrêter de faire tourner le moteur parce que le commutateur a avancé d'un cran.

Les deux arbres à cames sont identiques.
Chaque arbre porte des jeux de deux cames décalées de 60°, ce qui donne 6 positions différentes pour un tour d'arbre.
Les cames appuient sur les boutons des micro-rupteurs, tous les 60° il y a deux micro-rupteurs qui sont libérés. La première paire, puis la seconde paire, ainsi de suite.

Il y a au total 25 micro-rupteurs, 2x12 pour les cames plus le capteur qui est dessus.

On branche les fils là :

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Chacune des six voies de gauche ou de droite possède deux fils, et je coupe les deux.

Voici le plan de câblage :

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A chaque cran on a un circuit fermé et cinq circuits ouverts.
Le circuit fermé s'ouvre toujours avant que le suivant se ferme.

J'ai effectué une petite modification quasiment purement cosmétique. La façade derrière le bouton n'est plus affublée des boulons qui dépassaient. Il n'y a plus de boulons du tout.

Dans la mesure où à cause de l'embrayage mon commutateur est un peu désagréable à tourner à la main, je me suis orienté vers un débrayage à crabots.
Pour faire tourner les cames il faut tirer un peu le bouton vers soi pour le dégager de la motorisation, c'est plus agréable comme ça.
D'autre part j'ai modifié un peu la forme de certaines pièces et uniformisé à 5 mm l'épaisseur de toutes les cloisons.

Voilà à quoi ressemblera la plaque des pièces de 5 mm que je fournirai :

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Il y a toutes les pièces de 5 mm d'épaisseur sur cette plaque, il faudra que le destinataire du kit sépare et ébavure toutes les pièces.
Je communiquerai évidemment toutes les indications utiles.

Suite et fin des pièces usinées en plastique :

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Les pièces de 6 mm (seules les cames sont en 6 mm) et de 10 mm.

Pour info, au total il y a environ deux heures d'usinage pour l'ensemble des pièces plastique.

Il ne reste plus qu'à détacher, ébavurer et assembler.

Pour la partie mécanique voici ce qu'il y aurait dans le kit :

- l'ensemble des pièces en plastique sous la forme de plaques comme sur les photos ;
- deux axes carrés en acier de 6x6 coupés à la bonne longueur ;
- un axe rond en Delrin de 6 de 70 mm de long pour le bouton ;
- deux pignons percés d'un trou carré de 6x6 ;
- un pignon percé d'un trou rond de 6 ;
- quatre tiges en laiton de 2 mm coupées à la bonne longueur pour l'assemblage des micro-rupteurs ;
- assez de vis M2 pour assembler le tout .

Les micro-rupteurs qui vont dessus sont de marque Cherry (très grande marque de commutateurs) et c'est les modèles DB1, DB2 et DB3 qu'il faut retenir.
Pour utiliser le commutateur pour des entrées, phono par exemple, il faudra privilégier les DB3.
Il semblerait que les DB2 supportent des courants plus élevés que les DB1.
Il en faut 24 plus 1 pour la télécommande.
Je m'interroge sur l'opportunité de fournir dans le kit les micro-rupteurs et le moto-réducteur.

Le bouton ne sera pas dans le kit, ni le coffret, ni la connectique, ni les fils.
On peut le mettre dans une boîte en bois ou en plastique ou en métal.
Pour commuter des signaux à bas niveau un boîtier en métal est préférable, attention à bien isoler tous les connecteurs du coffret.

En matière d'outillage il faudra avoir :

- un foret HSS de 1 mm ;
- un foret HSS de 1.7 mm ;
- un foret HSS de 2 mm ;
- un foret HSS de 2.5 mm ;
- une perceuse/visseuse capable de tenir le foret de 1 mm (ce qui n'est pas le cas de toutes) ;
- de quoi ébavurer ;
- un peu de suif (ou au pire du beurre) ;
- le tournevis approprié.

En perçant au minimum à 1.7 mm et au maximum à 1.8 mm on peut visser des vis M2 dans le plastique sans tarauder et ça tient très bien.
C'est auto-taraudeur et le suif facilite la pénétration.

Les cames ne sont pas dans l'ordre de montage, il faut faire appel aux petites cellules grises (à mon avis c'est mieux).

Pour ébavurer un cutter doit convenir, j'utilise en plus du cutter l'outil jaune du lien ci-dessous :
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Précision : neufs, les forets.

Prévoir un maillet aussi.

Et voilà :

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L'ancien et le nouveau.
La nouvelle version est beaucoup plus agréable à utiliser, il sera donc comme ça.
J'ai évidemment apporté les petites corrections qui se sont imposées lors de l'assemblage.

En fait celui-ci n'a pas besoin de toutes les fixations qu'il y avait sur l'autre.

C'est des vis M2x12 que j'utilise, je n'ai pas trouvé plus court sauf M2x6 ce qui est tout à fait insuffisant.
J'ai fait tous les trous à main levée à la perceuse sans fil, pour me mettre dans les conditions de l'épreuve.
Il suffit de viser droit pour ne pas sortir d'un côté ou de l'autre, si on dévie un peu en restant dans la matière ce n'est pas un drame.

Le voilà terminé avec toutes ses fixations.

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A venir : le détail de l'assemblage de la version finalisée.