J'ai donc acheté cet ampli il y a une dizaine de jours, il n'était pas trop loin et pas trop cher.
C'est un bel ampli de 2 x 100 W sur 8 Ohms sur toute la plage de fréquences.

Je l'ai fait fonctionner une petite demie-heure, le temps d'écouter les deux premiers mouvements de la Huitième de Bruckner, sur une paire d'enceintes sans valeur.
Ça marche et c'est même très prometteur.

Je l'ai ouvert au bout de ce laps de temps et j'ai pu constater qu'il chauffe pas mal au niveau du radiateur des transistors de sortie, ce qui est normal pour un ampli qui est en classe A jusqu'à 2 x 25 W.

En regardant ce qui se disait à son sujet sur ce forum :
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j'ai vu qu'il semble qu'un circuit hybride, un STK3102III, pouvait être le talon d’Achille de cet appareil pour cause d'échauffement excessif.
A vrai dire à la fin du bref essai je n'ai pas trouvé qu'il était chaud mais par mesure de précautions j'ai décidé de le munir d'un radiateur.

Le plus dur a été de trouver quelque chose en cuivre qui puisse convenir.
En désossant une télé Gründig je suis tombé sur un radiateur en cuivre de toute beauté :

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Voici donc la description de l'installation du radiateur.

J'ai commencé par retirer une carte perpendiculaire au circuit principal :

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Cette carte a été débarrassée de ses connecteurs qui vont être remplacés par d'autres plus grands pour pouvoir faire un peu plus de place pour le radiateur :

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Visiblement Marantz avait prévu un radiateur à l'origine, puisqu'on distingue la sérigraphie d'implantation de ce radiateur sur le circuit imprimé.

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J'ai raccourci et plié le radiateur pour qu'il épouse à peu-près l'emplacement prévu initialement et usiné une pièce de pression en Lexan puisque le STK ne comporte aucun trou de montage de radiateur :

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C'est pour rester conforme à l'esprit du concepteur de cet appareil que j'ai choisi le cuivre pour le radiateur.
C'est aussi pour cela que j'ai utilisé des vis Nylon pour serrer le radiateur sur le STK avec la pièce de montage qui est munie de trous taraudés.
En effet toutes les vis à l'intérieur de cet ampli sont en cuivre pour ne pas avoir des vis ferromagnétiques.
N'ayant pas de vis M3 en cuivre, j'ai opté pour le Nylon. L'autre intérêt du Nylon c'est que le serrage ne peut pas être très fort ce qui empêchera la déformation du radiateur (le cuivre est un métal mou).

Il ne reste plus qu'à tartiner copieusement le radiateur et le STK avec du compound transistors qui va améliorer le transfert thermique et mettre en place le tout :

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Sur le circuit principal il y a même deux fentes qui auraient permis de fixer le radiateur si Marantz l'avait installé à l'origine.
Il m'a suffi de les repercer à 2 mm pour pouvoir fixer la pièce en Nylon avec deux vis M2 en laiton (cuivre oblige) pour que le radiateur puisse être fermement maintenu.

Deux petites rondelles en Mylar permettent d'isoler les vis de fixation et les pistes du circuit imprimé :

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Il n'y avait plus qu'à remettre en place la carte perpendiculaire :

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Et voilà !

 
Chapeau bas ...  

Merci Jean.

J'ai repassé dedans ce matin un bon coup de soufflette et j'ai remis l'ampli en marche.
Toujours sur les mêmes enceintes sans valeur, mais du coup pas sans saveur, l'ampli chauffe tranquillement.

C'est d'ailleurs étonnant comme un vraiment bon ampli arrive à faire de la bonne musique même sur des enceintes de merde.
J'avais déjà constaté cet étrange phénomène en testant un ensemble préampli/ampli Technics sur une paire d'enceintes encore pire.
Je m'étais surpris à rester à écouter en entier le CD que j'avais mis pour voir.

Par curiosité je vais prendre les températures de fonctionnement dans un moment, après au moins une heure de fonctionnement en sourdine (à cause de la classe A).

Entre temps j'ai voulu vérifier que la partie métallique du STK3102III en contact avec le radiateur n'est raccordée à rien à l'intérieur.
Un coup de testeur de continuité hors tension m'avait permis de constater qu'aucune des broches n'est raccordée à cette plaque.
En fonctionnement j'ai tout d'abord mesuré la tension entre le radiateur et le châssis : 0V.
Pour confirmer j'ai placé un microampèremètre à la place : aucun courant ne circule.
Bilan : si on veut on peut raccorder le radiateur nouvellement installé à la carcasse de l'ampli sans le moindre risque.

Bravo.

Merci Gilles.

Après une bonne heure et demie de fonctionnement j'ai mesuré les températures des radiateurs.
Le radiateur qui refroidit les transistors de sortie de l'ampli stéréo est à 70°C pour une température ambiante d'environ 25°C.
Mon nouveau radiateur est à 45°C soit approximativement la même température que les petits radiateurs individuels qui sont disséminés un peu partout sur le circuit imprimé.
Ce qui veut dire que le STK3102III devait effectivement beaucoup chauffer.
L'estimation que j'avais faite de son échauffement lors de mon premier essai était donc erronée et le radiateur que j'ai confectionné n'est pas un luxe inutile.